Federico Mayor demande justice pour M. Nasrawin à Madame Bokova


Madrid,  le 3 Février 2012



Madame la Directrice générale,



Je m’adresse à vous à propos du cas d’un de mes anciens collaborateurs, Monsieur Adnan NASRAWIN, de nationalité franco-jordanienne, qui s’est investi à mes cotés, à l’UNESCO, avec beaucoup de compétence et de dévouement, au service de la culture de la paix.



La nomination de M. Nasrawin n’a été pas reconnue par de l'administration de mon successeur, qui a abouti à l'évincer  à l'âge de 51 ans d'une manière illégale  de son travail de l'UNESCO après mon départ alors qu'il a été nommé par moi à l'UNESCO depuis 1997 et à un poste établi par mon mémorandum du 9 juin 1999 ( annexe 1 ),qu'il a eu le droit de revendiquer jusqu'au mois de décembre 2010.



M. Nasrawin vous a adressé au mois de décembre dernier le texte d'un « livre » qu'il a rédigé, avec tous les faits et documents à l'appui sur son affaire avec l'UNESCO et le Tribunal administratif de l'OIT.



Au chapitre I de son livre , M. Nasrawin a relaté en détail les 8 résolutions de l'Assemblée générale de l'ONU, qui ont été votées à l'unanimité par les  Etats membres ,entre 1996 et le 6 octobre 1999. Ces huit résolutions de l'Assemblée générale de l'ONU, comme vous le savez  ont confié depuis 1996 à l'UNESCO et à moi-même, avec l'aval officiel du Secrétaire général de l'ONU, le mandat de la culture de la paix, qui se perpétue jusqu'au mois de décembre 2010, avec l'accord de la Conférence générale et du  Conseil exécutif de l'UNESCO.



Les 11 mémos du dossier M. Nasrawin, relatés en détail dans l'ordre chronologique, dans son livre au chapitre III, aux paragraphes 1 à 19, avec documents officiels de l'UNESCO à l'appui, révèlent que j'ai fait appel à sa collaboration de M. Nasrawin pour travailler à mes côtés dans le cadre de la culture de la paix.



Comme le révèle M. Nasrawin, au chapitre III de son livre, aux paragraphes 1 à 4 , je l'ai nommé en 1997 à un poste de consultant avec mes promesses fermes et effectives qu'il aura ce poste et un travail continu jusqu'en 2010 dans le cadre du mandat onusien. Comme vous le savez, au nom du principe de la continuité de la fonction publique internationale et au nom du mandat concernant la culture de la paix, qui se perpétue jusqu'en 2010, j’avais le droit de faire telles promesses à M. Nasrawin , qui lient l'Organisation.



En 1998, comme M. Nasrawin a donné entière satisfaction dans son travail, je l'ai  nommé à partir du 1er janvier 1998 à un poste temporaire, membre du Personnel de l'UNESCO ( Voir au chapitre III, aux paragraphes 1 à 4 du livre de M. Nasrawin )



Par mon mémorandum du 9 juin 1999 (annexe 1), j'ai pris ma décision officielle de nommer M. Nasrawin à un poste établi pour qu'il continue l'excellent travail dans le respect du Statut du Personnel et des formes de procédure. Ma nomination, comme le révèlent ces mémos, était faite avec l'accord  des responsables des secteurs concernés et même sur leurs propositions.

(Voir chapitres III,  IV  et V du livre de M. Nasrawin).



Cinq mémos établis par moi-même et par les fonctions mes respectifs attestent que j'ai budgété le poste personnalisé de M. Nasrawin au budget du 30 C/5 de l'UNESCO pour le Biennium 2000/2001



Le Conseil d'Appel de l'UNESCO du temps de mon successeur, M. Matsuura, qui a affirmé dans son avis  en date du 4 décembre 2000  concernant l’affaire Nasrawin au paragraphe 84 : «The several steps taken and memos issued leave no doubt that the decision (nomination of Mr. Nasrawin of 9/6/1999)had to be implemented »



Je soutiens donc les faits et documents à l'appui qu'a révélés M. Nasrawin au chapitres VI et VII de son livre ,qui confirment que ma décision de le nommer à l'UNESCO depuis 1997 et à un poste établi le 9 juin 1999 et son droit de revendiquer un poste établi et un travail continu à l'UNESCO du 9 juin 1999 jusqu'en 2010, dans le cadre du mandat de l’ONU sur la culture de la paix  étaient légitimes et dans l'intérêt de l'UNESCO.



Comme le révèle M. Nasrawin aux chapitres IX à XXI  de son livre, l'administration l'a évincé de son travail après mon départ d'une manière in juste, illégale et arbitraire, sans prendre en considération les faits et les documents, que je vous ai exposés en résumé ci-dessus et que M. Nasrawin a relaté en détail aux chapitre I à VIII de son livre. Comme le révèle aussi M. Nasrawin aux chapitres IX à XXI, le Tribunal administratif de l'OIT a validé cette injustice, qui a brisé sa vie et celle de sa famille, aggravée par le décès de Mme. Nasrawin le 8 septembre dernier; qui constitue un drame supplémentaire pour M. Nasrawin et ses quatre enfants. Il est donc de mon  devoir de m'adresser à vous, vous priant que M. Nasrawin soit reçue dans votre cabinet et on procède à la réouverture rapide de son dossier.



Je vous prie de croire Madame la Directrice générale à ma plus haute considération.

Federico Mayor